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31 mars 2008

Jean et les photos de la guerre de 14


Une pluie bienfaisante aujourd'hui ! Petite pluie fine qui pénètre la terre déjà sèche ! Je m'apprêtais à mettre les bulbes de dahlias en terre. La St Joseph est passée depuis longtemps et je suis en retard ! L'eau du ciel facilitera le démarrage de mes plantations.

C'est aussi le jour anniversaire de notre frère Jean Pierre décédé depuis maintenant quinze ans ! Je me demande ce qui va rester de sa mémoire alors que je me penche sur les photos que notre père avait prises sur des plaques de verre pendant la guerre de 1914 avec un appareil probablement assez encombrant.
D'un côté un témoin qui a traversé une période historique particulièrement éprouvante et qui malgré un mort accidentelle très précoce a laissé une nombreuse famille, de l'autre un beau garçon, un modeste saint qui n'a jamais voulu être évêque et qui consacré sa vie religieuse à aimer ses contemporains.

Les frères Bitterlin sur le web : clic

26 mars 2008

Un nouveau printemps

Le week end de Pâques a été particulièrement froid et venteux cette année. Il coïncidait avec l'arrivée du printemps. Doit on passer par des jours sombres pour entrevoir de nouveaux horizons ? Ce semble être le cas ici.
Trois mois d'hiver ont passé depuis notre projet de vendre la propriété. Françoise a visité un nombre impressionnant de maisons et elle a fini par en trouver deux à sa convenance. Pourtant pour différentes raisons, situation, prix, nous ne nous décidons pas alors que rien n'est mieux, à mon avis, que de s'installer à l'Escoubaïre.
Françoise, rassurée par Sylvie, se repositionne différemment. Nous revenons donc sur notre position de vendre la propriété. Les agences immobilières ont été prévenues. Déçues, surprises, elles en sont pour leurs frais. Je reçois leurs appels téléphoniques ; elles s'étonnent de notre revirement qui leur semble inhabituel et comprennent puisque nous mêmes restons sur les lieux.
Pour ma part je suis satisfait et me sens revivre. Je suis persuadé que Françoise y trouvera son compte et la remercie de souscrire à mes préférences.

17 mars 2008

TRANSMISSION-PASSEURS de MEMOIRE

Rôle et utilité de l'ancêtre : "Le ptitMarc"
Si nous avons un avantage sur les jeunes générations c'est bien celui d'avoir vécu et connu des périodes qui les fascinent.
Pour endormir mes petits enfants, quand j'en ai la garde, rien de mieux que les histoires de famille. Le "ptitMarc" avait la cote ou encore "raconte nous comment elle était Maman avec ses frères et sœurs ; était elle sage ; est ce qu'elle se disputait ; tu la grondais souvent" ?
"Tu as fait la guerre Grand père (ce serait celle de 1870, ils n'en seraient pas étonnés) comment c'était dans les tranchées ?" … En fait je n'ai participé qu'à celle d'Algérie et encore c'était pour y faire la paix en 1961-62.
Nos échanges sur la Mémoire ont habité mes pensées et mes rêves depuis la réunion Poursuivre du 15 mars.
J'ai témoigné de mon souci de transmettre à mes petits enfants mais aussi à tous ceux qui s'intéressent à mes travaux ce que, grâce à l'ordinateur, j'ai noté de ces quinze dernières années. J'ai écrit auparavant, des lettres, des cahiers journaux, qui traînent je ne sais où dans des cartons qui seront jetés un jour ou l'autre.
Mon idée est que la vie est une scène de théâtre sur laquelle nous prenons notre place et où nous jouons différents rôles que nous le voulions on non. Si je me montre en utilisant les moyens de communication à ma portée, la place que je tiens devient un repère et je permets aux autres, quand ils le veulent, quand ils sont prêts, d'exister encore plus et à leur façon.
La transmission par Internet
Pour le passé récent et les archives, un outil merveilleux, la réussite de l'époque actuelle, c'est bien l'ordinateur. Nous pouvons classer nos documents et les retrouver instantanément. Quel plaisir de parcourir les dernières photos ou celles des années précédentes et de les montrer dans un format agréable ?
Pour garder la mémoire et en faire une vitrine à la disposition des amateurs qu'ils soient des proches ou des étrangers, nous disposons d'outils supplémentaires grâce à Internet. Le site et le blog sont de plus en plus à la portée de tous. Distinguons bien les deux : le blog est une présentation pratique gérée par un hébergeur sur lequel il est possible d'afficher des spots ou posts les uns à la suite des autres contenant des textes, des photos ou des liens Internet. Le site est un montage personnel, un assemblage de pages qui est administré par un particulier.
La page du groupe "Poursuivre" : clic

12 mars 2008

Le père Christophe.


Je suis allé voir le père Christophe qui est rentré à la fraternité. Souriant, sur un petit lit à l'infirmerie, il semble vivre une sorte de calvaire qui devrait, selon lui, le conduire à la fin imminente de ses jours.
Comme lors de ma visite à la clinique pendant l'office télévisé de dimanche matin (son camarade de chambre m'avait presque barré la porte d'entrée par peur de sacrilège sans doute, croyant le saint homme en prière), je lui ai proposé de tenter de le soulager. Je sais qu'il apprécie mes massages. Il était un de mes premiers patients quand je me suis installé à Aix en 1975.
C'est un roc ! Grand et fort, il est, grâce à sa robuste constitution passé au delà de multiples ennuis tout au long de sa belle vie. Outre son engagement religieux chez les Franciscains, il appartient à une famille nombreuse (16 enfants, je crois me souvenir) et célèbre.
A 22 ans en 1943, il est déporté avec quelques uns de ses frères et il vivra l'enfer des camps. Il en est revenu affaibli et sujet aux rhumatismes en particulier.
J'ai voulu aussi récupérer les lunettes que je lui avais prêtées dimanche . Il avait été hospitalisé d'urgence sans aucune affaire personnelle suite à des souffrances atroces dues à une embolie dans la jambe droite.
Celles qui ressemblaient à celles prêtées ne me convenaient pas. Je me résous à abandonner la partie et me consacre à ma tâche. De son côté, dans le silence, le père semble marchander avec "Le Seigneur". Avec succès, apparemment, car à la fin du soin je trouve les lunettes à côté de lui, dans un étui que je n'avais pas repéré.
Les homélies du père. clic

Annie Durocher et sa fille !


Je reste très attaché à son amitié et son souvenir m'est bien cher.
Nous nous sommes liés en 1967 alors qu'en Normandie, à Yvetot, j'étais en pleine activité de kinési. Elle m'avait appelé pour m'occuper de sa fille paralysée, en vacances à Caudebec.
Toutes les deux occupaient une location aux Capucins, une superbe demeure sur les bords de la Seine et j'allais tous les soirs manipuler Françoise qui avait de très pénibles contractions des jambes. Cette dernière était devenue paraplégique à la suite d'un accident dont elles n'ont jamais voulu me donner les détails. Peut être un peu amoureuses de son kiné, elles se sont, en tous cas, bien attachées à la famille et nous les avons choisies comme marraines et Grand marraine de notre fille Anne Françoise à qui nous avons donné leurs prénoms.
En 1977 Françoise a réussi a se balancer par une fenêtre de l'hôpital Cochin à Paris ...
Elle a renouvelé avec succès la tentative de suicide qui l'avait handicapée 12 ans avant.
Annie est restée seule depuis, au milieu de ses souvenirs. Très cultivée, ancienne professeur de lettres elle nous avait emmenés visiter les sites de Grèce en 1968. Le voyage avait été passionnant et en même temps un exploit car je m'occupais de Françoise et j'avais réussi à la monter sur mon dos à l'escalade du Parthénon.
Inconsolable, expansive et chaleureuse, énorme et négligente elle ne voyait personne à Paris, dans son appartement repoussant. Elle avait même un mal fou à ouvrir la porte même à ses amis qui venaient de très loin lui rendre visite.
Elle n’est plus résidente avenue de la Santé mais elle y paye toujours son loyer disait le gardien en 2005. Elle aurait plus de quatre vingt ans maintenant bien sûr ! Dans une maison de retraite ? Décédée ?
Je crains qu’elle fasse partie de ces nombreuses personnes de l’été caniculaire 2003 qui ont disparu corps et biens.

10 mars 2008

Théâtre : Une Ile


Samedi soir, donc, avec Sylvie, nous sommes allés au théâtre pour voir "Une île" un spectacle de L'Entreprise - Compagnie François Cervantes. C'était au Théâtre Massalia La friche la Belle de Mai à Marseille.
Je tenais à retrouver Nicole Choukroun comédienne de talent et que j'aime beaucoup.
Sylvie ne tarissait pas d'éloges sur la compagnie et en particulier sur Catherine Germain, une artiste étonnante, capable de faire, grâce aux masques, une dizaine de rôles dont plusieurs d'homme, dans la même pièce.
Le thème était assez sinistre mais la présentation des comédiens remarquable. La dureté des sièges a sans doute contribué à ce que je ne m'endorme pas car le texte, assez rébarbatif avec des longueurs, m'a laissé indifférent même si la diction malgré les masques était irréprochable à mon avis.
Quel travail de préparation il a sûrement fallu pour mettre au point ce spectacle qui est présenté six jours par semaine pendant près de deux mois ?

03 mars 2008

Après quatre années de recherche.

En 2004 j'accueille Françoise à l'Escoubaïre, les ponts sont coupés avec son mari. En 2005 elle déménage et s'achète une maison. En 2006 nous cherchons un statut entre Aix et Yvetot alors que les Delenne se préparent à prendre la maison en charge. En 2007, c'est le bouleversement dans la famille Bitterlin, discussions, accrochages, mises en cause, souffrances qui aboutissent aux grandes décisions : départ de la famille Delenne vers le Cantal et vente du bien. L'année 2008 nous voit assumer nos solutions, faire le deuil de nos attaches à la propriété et chercher un nouveau statut.
Parfois mes proches me chapitrent sur mes hésitations.
Pourtant il me semble que je reste fidèle à ce que j'ai annoncé et écrit. Si je ne veux pas imposer mes préférences qui peuvent ne pas être les bons choix, je compte sur mon détachement et ma faculté d'adaptation pour être heureux là où je suis.
Je me trouve bien à partager ma vie de tous les jours avec Françoise et j'estime qu'il y a des concessions à faire si ce sont ses options que je retiens et pas les miennes.

En mars, l'anniversaire surprise : clic

Qui êtes-vous ?

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Un grand père, amateur de jardin et pratiquant le yoga.