Déjà le 15 août ! Le temps passe à toute vitesse comme si l'échéance approchait ; en tous cas celle des amis Franciscains ; ils sont dispersés par une réorganisation de leur Province et doivent quitter la fraternité de la Bosque d'Antonelle. Ils disparaissent chacun leur tour.
Le 20, suis allé déjeuner à la fraternité pour faire mes adieux au père Christophe. Quel homme droit et admirable ! Un roc. Jamais il ne se plaint depuis plus de trente ans que je le connais et l'ai soigné des suites de sa déportation en 1944. Même s'il vieillit et n'entend pas trop ce qu'on lui dit, à son contact j'ai appris l'acceptation de tout ce qui arrive, la joie de vivre en état de sainteté même si je m'en estime très loin.
En 1998 le père s'est lancé dans une œuvre méditative en sculptant une belle souche de chêne. Fort content de son œuvre il l'a soignée, protégée des intempéries et exposée au pied de la chapelle sur un support en fer forgé.
Appelé à quitter la maison comme ses frères il cherchait à liquider toutes ses affaires et je lui ai proposé de me confier sa sculpture que j'ai installée dans le jardin.
Appelé à quitter la maison comme ses frères il cherchait à liquider toutes ses affaires et je lui ai proposé de me confier sa sculpture que j'ai installée dans le jardin.
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