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15 juin 2012

A l'heure où tout va vite

Je m’aperçois que j’abandonne le blog auquel je tenais pour communiquer mes impressions. Comme le minitel, je constate qu’il est devenu un outil désuet que plus personne ne consulte. Et puis mes réflexions n’intéressent que très peu de familiers, il y a tant d’autres moyens d’information plus performants et dans le vent. Je suis d’un autre monde déjà.
 Je faisais, ce matin, un rapprochement entre mon ami Luigi disparu depuis plus d’un mois et dont la présence rodera longtemps à l’Escoubaïre et mon petit fils Luke, si vivant qui débarque souvent seul ou avec un copain chez Grand père. Tous deux ont leur part d’ombre que j’aurais aimé connaitre pour l’un avant son décès et que je redoute pour l’autre dans ses explosions de vitalité. Il me faut admettre et vivre encore avec ce que je ne maitrise pas.

Luke plonge dans l'eau froide pour le premier bain de la saison

28 mars 2012

La campagne électorale

Le clip de José pour la campagne Hollande : clic
La montée du Front de Gauche avec Mélanchon : clic
Maintenant c'est la place de Hollande au deuxième tour qui est en jeu malgré son avance.
Pour moi, aujourd'hui, je ne veux pas chercher l'utilité et je voterai (probablement, à moins que la campagne nous réserve des surprises) selon mon vrai choix c'est à dire Mélanchon. Paradoxalement ce phénomène ne cherche pas à être élu ce qui pose problème pour ses supporters. D’autre part c'est un risque de faire passer Marine Le Pen ou/et Sarkozy.
Mais à ce moment là ce pourrait être le réveil de la Gauche aux Législatives et pourquoi pas  la révolution ?

23 janvier 2012

VIEILLIR, adapté d’un texte de Bernard Pivot

Pivot dit :
Vieillir, c’est chiant. J’aurais pu dire : vieillir, c’est désolant, c’est insupportable, c’est douloureux, c’est horrible, c’est déprimant, c’est mortel.
Mais j’ai préféré « Chiant » parce que c’est un adjectif vigoureux qui ne fait pas triste.
Vieillir, c’est chiant parce qu’on ne sait pas quand ça a commencé et l’on sait encore moins quand ça finira.
Non, ce n’est pas vrai qu’on vieillit dès notre naissance.
On a été longtemps si frais, si jeune, si appétissant. On était bien dans sa peau. On se sentait conquérant. Invulnérable. La vie devant soi.
Même à cinquante ans, c’était encore très bien.
Même à soixante. Si, si, je vous assure, j’étais encore plein de muscles, de projets, de désirs, de flamme. Je le suis toujours, mais voilà, entre-temps …
J’ai vu le regard des jeunes, des hommes et des femmes dans la force de l’âge qu’ils ne me considéraient plus comme un des leurs, même apparenté, même à la marge.
Un jour, dans le métro, c’était la première fois, une jeune fille s’est levée pour me donner sa place.
Bernard Pivot dit :
« J’ai failli la gifler. Puis la priant de se rasseoir, je lui ai demandé si je faisais vraiment vieux, si je lui étais apparu fatigué.
« Non, non, pas du tout, a-t-elle répondu, embarrassée. J’ai pensé que… »
Moi aussitôt : «Vous pensiez que…?
Je pensais, je ne sais pas, je ne sais plus, que ça vous ferait plaisir de vous asseoir. 
Parce que j’ai les cheveux blancs?
Non, ce n’est pas ça, je vous ai vu debout et comme vous êtes plus âgé que moi, c’a été un réflexe, je me suis levée…
Je parais beaucoup, beaucoup plus âgé que vous?
Non, oui, enfin un peu, mais ce n’est pas une question d’âge…
Une question de quoi, alors?
Je ne sais pas, une question de politesse, enfin je crois…»
J’ai arrêté de la taquiner, je l’ai remerciée de son geste généreux et l’ai accompagnée à la station où elle descendait pour lui offrir un verre. »

Moi, Marc, ça m’est arrivé. Mais j'ai regardé la dame avec un petit sourire de tristesse et la remerciant je me suis assis à sa place en me considérant dans la vitre du wagon.

Lutter contre le vieillissement c’est, dans la mesure du possible, ne renoncer à rien.
Ni au travail, ni aux voyages, ni aux spectacles, ni aux livres, ni à la gourmandise, ni à l’amour, ni à la sexualité, ni au rêve.
Rêver, c’est se souvenir tant qu’à faire, des heures exquises.
C’est penser aux jolis rendez-vous qui nous attendent encore.
C’est laisser son esprit vagabonder entre le désir et l’utopie.
La musique est un puissant excitant du rêve.
La musique est une drogue douce.
J’aimerais mourir, dit B Pivot, rêveur, dans un fauteuil en écoutant soit l’adagio du Concerto no 23 en la majeur de Mozart, soit, du même, l’andante de son Concerto no 21 en ut majeur, musiques au bout desquelles se révéleront à mes yeux pas même étonnés les paysages sublimes de l’au-delà.

Moi Marc, j’aimerais ne pas me réveiller, je suis tellement bien quand je m’endors que j’imagine que c’est déjà le paradis.

Mais Mozart et Pivot ainsi que moi ne sommes pas pressés. Nous allons prendre notre temps. Avec l’âge le temps passe, soit trop vite, soit trop lentement. Nous ignorons à combien se monte encore notre capital. En années ? En mois ? En jours ? Non, il ne faut pas considérer le temps qui nous reste comme un capital.
Mais comme un usufruit dont, tant que nous en sommes capables, il faut jouir sans modération. Après nous, le déluge ? Non, Mozart.

Les textes de Marc : clic

06 janvier 2012

Nouvelle année, nouveau départ


Après avoir terminé 2011 par une belle réunion de famille à Paris les activités reprennent par la mise en place d'un chalet de jardin ...

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Un grand père, amateur de jardin et pratiquant le yoga.