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23 août 2019

Sans pitié


Des visites, Il y en a souvent, c’est très agréable car je ne manque pas de me manifester et je fais l’admiration des nouveaux venus et j’obtiens quelques caresses. Les gens arrivent de partout, les animaux aussi d’ailleurs, il n’y a pas de clôtures dans la propriété et moi j’aime ça. Certains empruntent la porte d’entrée, quelques uns sonnent mais la plupart du temps ceux qui utilisent la sonnette se plaignent qu’elle ne marche pas et le patron, très fier leur montre qu’ils ont tord.  
Hier c’était Flavie, je ne la connaissais pas, il parait qu’elle vit avec plein de chiens et quelques moutons, elle descendait de sa montagne avec sa fille. Le patron était tout content, il dit que c’est sa fille adoptive, moi j’étais à la fête car des caresses j’en eu. 

Il n’y a pas très longtemps, je n’étais pas encore dans la maison, elle venait deux fois par an avec un camion frigorifique chargé de viande d’agneaux qu’elle livrait après commande. Quand j’y pense, c’est horrible, passer du temps à élever avec amour des petites bêtes innocentes et les abandonner à l’abattoir après quelques mois. Enfin, c’est ainsi et moi je ne fais pas de sentiments non plus avec les lézards  ou les oiseaux que je chasse.

Voir  : Le journal de Pouf (clic) 

2 commentaires:

Escoub a dit…

Flavie a écrit :
" Bonjour,
J'ai été bien contente de te rencontrer joli minou. Grand père et toi, vous faites plaisir à voir.
Tu pourras lui dire qu'il m'a bien eu avec la sonnette !
Pour les moutons, mon travail est avant tout d'élever des brebis qui entretiennent les landes et terres de nos paysages. Elles restent avec moi pendant plusieurs années. Sans elles, il n'est pas possible d'entretenir bons nombres de nos territoires.
Elles font un ou deux petits par an.
Les femelles pour moitié pour du renouvellement et l'autre moitié pour la viande. Pareil pour les mâles.
Je suis fière de mon travail, fière de produire de la bonne viande qui j'espère sera consommer avec modération. Mes agneaux ne souffrent pas, et pour ceux qui sont abattus et je l'ai vu, on est loin des vidéos de l'association L214 !
Avec ce que je produis sur ma ferme, je peux subvenir à mon alimentation de base. Je n'ai pas besoin d'acheter du soja par exemple, qui vient de l'autre bout de la terre et qui a nécessité la conversion de 24 millions d'hectares de la forêt amazonienne.
Et puis, dans mon travail, il y a le travail des terres...mais là je vais pas commencer un roman ! Et encore, on a pas parlé des loups...
Les agriculteurs sont maltraités en ce moment, à bien des niveaux, et cela fait mal, car ils sont de mon point de vue indispensables.
Petit minou, Grand père te fera surement gouter un bout de gigot...
Bisous à tous les 2 "

Escoub a dit…


Sylvie répond :
"Désolée, Flavie, de t’avoir attristée. Il est sure que mon commentaire n’était pas en ta direction car, en effet, tu as un rapport avec tes animaux et avec la nature magnifique… c’est bien, cependant, que mon texte t’ai ainsi fait réagir et permette de bien expliquer ta posture. C’est vrai que c’est une période difficile pour les agriculteurs mais je crois qu’il est très urgent que tous se situent et cherchent petit à petit à sortir d’un système dégradant pour la nature ? Je pense que, au contraire, leur travail peut aider à recréer la biodiversité. Nous avons tous besoin d’eux pour nous nourrir mais il faut réfléchir à un mode d’agriculture qui puissent nourrir tous les humains sans dégrader la planète… "

Gros bisous.

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Un grand père, amateur de jardin et pratiquant le yoga.