Après de
multiples échanges avec les enfants, Marie Jo et le représentant des Pompes
Funèbres, ce samedi matin, au lever du soleil, par température bien fraîche
nous avons rendez vous dans ce magnifique cimetière paysager du Grand St Jean .
Le maître de cérémonie nous accueille en nous prévenant qu’il s’agit d’un
moment délicat pour les âmes sensibles qui peuvent rester à distance. Pour ma
part je tiens à vivre dans les détails le fin matérielle de cette aventure
dramatique du 25 avril 1986 à laquelle s’est ajoutée le décès d’Eddy en
septembre 94. L’ami Ducos est déjà au fond du caveau, il rassemble les restes
du cercueil d’Olivier dégradé dans un réceptacle destiné au crématorium. En
m’approchant je peux distinguer les ossements tels qu’on nous les présente dans
les cours d’anatomie. Trente ans écoulés depuis que j’ai reconnu ce corps
encore tout chaud après l’accident. Puis c’est la remonte du petit cercueil
blanc d’Eddy dont il ne reste plus rien à l’intérieur de la housse. C’est
une façon quelque peu irrespectueuse de bousculer la nature qui aurait sans
doute préféré rester au calme mais c’est bonne occasion de réanimer nos
souvenirs et de les retrouver dans notre actualité.
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