A l’approche de la Toussaint, le beau temps est revenu.
J’erre dans le jardin à la recherche d’une tâche précise et prends un moment
pour, face au soleil, faire quelques exercices.
Suis allé, hier, faire une visite à Georges
(suivre
le lien) dans sa retraite du domaine de Collongue (c’est mieux présenté, je
trouve, que de parler de la maison de retraite médicalisée dans laquelle il est
interné). Oui il répond au téléphone et vous dit que ça lui fera plaisir de
vous voir. J’en reviens troublé comme à chaque fois que je me décide à faire la
démarche.
« Au revoir l’ami »
m’a-t-il dit en alors que je partais. C’est la seule expression orale personnelle
qui m’a touché du temps passé avec lui cette après midi là. Il est présent
physiquement, bien sûr, il lui reste quelques principes de savoir vivre malgré
l’accueil qu’il vous fait le pantalon baissé mais il n’est pas possible de lui
sous tirer une expression vraie. Il répond, n’importe quoi aux questions posées,
par oui ou non au hasard. Mais tout semble aller bien, il n’a besoin de rien,
il n’a envie de rien. Rien si ce n’est que lorsque nos regards se croisent il
ne baisse pas les yeux. C’est impressionnant car à ce moment, je vois Georges
et tout ce que je connais de lui et c’est là que ma visite prend du sens.
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