Grand père avec ses sept petits enfants ... et à l'aise ...
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30 décembre 2016
Eliott l'aventurier
Je reste
vraiment impressionné par les aventures en Mongolie et dans le désert de Gobi de Eliott. le nouveau copain de Yaël. Je me méfiais des folies de jeunesse de cette génération qui n’a
pas connu d’émotions fortes et les périodes dramatiques du siècle dernier. Dans
l’insécurité et malgré les états d’urgence, même prolongés, nous n’approchons
pas des millions de morts des tranchées de 1914, la Shoah, ou la bombe
atomique. Ma génération, elle, reste marquée par la guerre d’Algérie. J’estime
que les attentats actuels ne sont que des accidents plus ou moins graves en
comparaison.
J’apprécie
beaucoup ses poèmes et ses réflexions très sages comme ces lignes sur le désert
(il allonge l’illimité, étend l’éternel et prolonge l’infini) et aussi sa
reconnaissance pour ces gens qu’il a rencontrés qui, par leur bonne humeur,
l’ont conforté dans sa démarche.
27 décembre 2016
Le jardin du Souvenir
Après de
multiples échanges avec les enfants, Marie Jo et le représentant des Pompes
Funèbres, ce samedi matin, au lever du soleil, par température bien fraîche
nous avons rendez vous dans ce magnifique cimetière paysager du Grand St Jean .
Le maître de cérémonie nous accueille en nous prévenant qu’il s’agit d’un
moment délicat pour les âmes sensibles qui peuvent rester à distance. Pour ma
part je tiens à vivre dans les détails le fin matérielle de cette aventure
dramatique du 25 avril 1986 à laquelle s’est ajoutée le décès d’Eddy en
septembre 94. L’ami Ducos est déjà au fond du caveau, il rassemble les restes
du cercueil d’Olivier dégradé dans un réceptacle destiné au crématorium. En
m’approchant je peux distinguer les ossements tels qu’on nous les présente dans
les cours d’anatomie. Trente ans écoulés depuis que j’ai reconnu ce corps
encore tout chaud après l’accident. Puis c’est la remonte du petit cercueil
blanc d’Eddy dont il ne reste plus rien à l’intérieur de la housse. C’est
une façon quelque peu irrespectueuse de bousculer la nature qui aurait sans
doute préféré rester au calme mais c’est bonne occasion de réanimer nos
souvenirs et de les retrouver dans notre actualité.
Pour Olivier et Eddy : clic
24 décembre 2016
Les fêtes de fin d'année
En
général, je n’apprécie pas trop cette période des fêtes, Noël et les réveillons
du nouvel an. Formalisme et superficialité vides de sens. Pourtant cette année,
les enfants ont organisé une réunion de
famille extraordinaire, le dimanche 18, prise en sandwich entre les
cérémonies de la concession au cimetière St Jean C’était bien vu, joyeux et
très réussi. En fait, comme je le souhaitais, cette année des 80 ans a permis
de fermer une vie pleine d’émotions.
L'événement du mois (clic)
09 décembre 2016
actualité de décembre
Hollande
Un
grand moment en politique : Hollande ne se représente pas. Cette annonce
crée la surprise mais je me sens fier de l’avoir prédite dans mes discussions
avec Maloum. A mon avis, il compense ainsi quelques erreurs qu’il peut
reconnaître lui-même comme, entre autres, la déchéance de nationalité, la
guerre en Afrique, l’état d’urgence prolongé, des confidences peu diplomates
aux journalistes. Sans audace, peut être, je trouve qu’il a été un président
plutôt faible mais sachant faire la part des choses. Qui aurait fait mieux à sa
place ? Je suis ravi que TC en parle cette semaine.
Pierre Rabhi
Je
suis plongé dans un recueil d’interviews de Pierre Rabhi. Je connaissais mais
pas assez la réputation de cet homme extraordinaire et je me pâme d’admiration
pour ce qu’il a réalisé. Va-t-il contribuer à faire avancer le monde dans la bonne
direction ? Comme le colibri, pourquoi pas ? Pour moi, je me contente
de suivre les principes qu’il a lui-même appliqués dans sa vie sur la sobriété
heureuse et le compostage.
Maloum
Après
avoir été hébergé trois mois, sans compter Juin qu’il a passé dans la maison,
le voilà parti jusqu’au mois de mars. C’est un garçon sérieux, attentionné,
débrouillard. Habile et déterminé, c’est plutôt par délicatesse qu’il vit avec
le minimum en craignant de déranger ou en formulant ses préférences.
Bernadette, après avoir hésité, s’est trouvée un béguin pour lui, c’est vrai
qu’il est attachant et il m’a dit, qu’en instance de divorce, il cherche un
cœur à partager.
Des exigences nécessaires
Prendre
des nouvelles, entretenir les relations, communiquer, quelle est la meilleure
façon de faire sans déranger, sans en rajouter sur l’afflux d’informations qui
nous envahissent ?
Je
trouverais un peu dommage qu’il faille être souffrant pour obtenir de
l’attention. Depuis mon malaise on s’inquiète de moi
Bérangère,
elle, ne souhaite pas être ni sollicitée ni dérangée. Devrais je abandonner
toute idée de compagnonnage ? Je n’ose
même plus dire « on ne sait jamais … » Je tente pourtant de lui faire une
demande :
« En
échange des communications que je t'adresse, je souhaiterais que,
régulièrement, chaque jour, pourquoi pas, tu me laisses un message. Une
contrainte peut être mais qui me parait en cohérence avec l'intimité que nous
avons engagée. J'aurais voulu en parler ce matin au téléphone mais, excepté
pour l'échange d'infos, le vive voix ne me parait pas pratique. Tu comprendras
que je ne peux plus faire cavalier seul et que j'ai besoin de ce soutien pour
ma santé globale. »
Mais
l’épisode du malaise m’a valu des témoignages particulièrement riches voire
pittoresques avec certains de mes correspondants et en particulier mes
enfants :
Lambert :
« … Alors arrête de faire tout un fromage de ces malaises et fais donc
partir ces cristaux! Bon sang! Où est passée ton insouciance? Perdue en même
temps que ta vitalité? Soit dit en passant qu'il paraît on ne peut plus normal
de devoir adopter un rythme raisonnable à ton âge. T'as même un peu tardé pour
ça! »
JPhi :
« Je te souhaite, à toi, à tous d'ailleurs, de finir sobrement et
agréablement. Je serais malheureux ce jour là dans tous les cas. Je le serai
encore plus de te voir, un jour, dans l'incapacité et d'en être conscient. Je
t'aime et te souhaite de vivre encore pleinement le plus longtemps
possible! »
07 décembre 2016
Malaise
Je commence le mois par me sentir mal.
On ne sait
jamais ce qui peut arriver, aujourd'hui j'ai eu un malaise. Ce n’était pas
vagal mais des étourdissements qui m'auraient fait tomber si je n'avais été
déjà à quatre pattes en train de rouler le tapis de la salle J'ai passé
la journée sur un bateau et je n'osais pas trop bouger.
En fait le
lendemain malgré un mieux, mon problème n'est pas réglé. J'ai toujours des
étourdissements, légères nausées quand je bouge la tête assis, debout ou
allongé.
Ma fille
AFrançoise, ma kiné du Cantal, soupçonne justement des cristaux dans l'oreille
interne, problème qui devrait être réglé selon elle par des manipulations de
spécialiste pour traiter les étourdissements qui perdurent lorsque je bouge la
tête un peu vite. Guy, mon médecin, pense a des problèmes de cervicales. Arthrose
probablement mais ce pourrait être aussi la « maladie de Paget »,
maladie dont mes frères ont pâti.
Je me sentais pourtant en bonne
forme et prêt à traîner encore une dizaine d'années après mes récents 80 ans. Bien
que, comme je le disais sur mon texte, je ne serais pas fâché de laisser la place
sans attendre trop longtemps. Mes occupations sont surtout des passe-temps et
si je suis bien entouré, dans la maison et, plus à distance, par ma famille, je
me sens de moins en moins important et même plutôt embarrassant dans le monde
d'aujourd'hui. Je pense, je réfléchis, je communique mais je n'ai pas de vraie
relation si ce n'est avec mes enfants et plus avec ma fille Sylvie qui a une
belle sensibilité. On pourrait peut être dire que je ne savais pas comment
attirer leur attention. En effet depuis cet incident mes enfants s’inquiètent
comme s’ils prenaient conscience que leur père pouvait ne plus en avoir pour
très longtemps. En vérité je ne me sens plus la vaillance qui défie le temps d’autrefois
et, si je me plais énormément dans le jardin, mon rythme est plus lent et je
fatigue plus vite.
Le journal 2016 : clic
25 novembre 2016
Nouvelle visite à Georges
Soutenu par ses enfants Muriel et
Christophe qui m’ont envoyé chacun un message très sympathique après mon
dernier compte rendu, je suis retourné voir Georges dans sa chambre du Domaine
de Collongue.
Comme précédemment il m’a bien
accueilli mais sans émotion. Égal à lui-même, semblant vieillir plus vite que
moi, il m’est apparu un peu agité dans un premier temps, ne trouvant pas de
place pour s’asseoir. Il parcourait la chambre dans tous ses axes pour
s’arrêter devant sa table et déchirer consciencieusement les pages d’une revue.
Comme à son habitude il répond aux questions d’une façon très vague, je dirais
au hasard. Il se trouve bien, n’a besoin de rien, n’attend rien ni personne. Je
n’avais pas remarqué jusqu’ici que sa chambre était dotée d’un poste de
télévision, il ne doit donc pas trouver le temps trop long.
Avant de partir je lui ai tâté
son dos en souvenir des séances qu’il venait faire à mon cabinet, il m’a laissé
faire et m’a donné l’accolade avant de fermer sa porte.
Voir "Le regard de Georges"
Voir "Le regard de Georges"
22 novembre 2016
Il y a quarante ans
J’emmenais les enfants à l’école en moto. A 4 sur la machine, bien heureusement nous n’allions pas très loin, 500m de campagne. Il y a trente ans, c’était l’année d’Olivier, nous nous apprêtons à lui dire adieu encore une fois le 17 du mois prochain. Il y a vingt ans, la naissance de William. En 2006, je jouais à la raquette avec Tommy dans le jardin et cette année, aujourd’hui, le héron est toujours en quête des poissons des bassins.
28 octobre 2016
un secret
Le 15 octobre - Je dois dire que ce matin, après et malgré un très beau concert
hier soir du Choeur national des jeunes
ACJ, je ne suis pas très euphorique. J'ai l'impression de tirer jour après
jour ce qui me reste à vivre. Je vais bien pourtant mais, un secret entre nous,
je suis vieux. J'ai l'impression que la vie des jeunes n'est plus pour nous.
Mes 4 soeurs et moi même, je suis le dernier de cinq maintenant, faisons
partie, avec beaucoup d'autres encore, d'une époque qui ne sert plus à grand
chose. Est ce parce que le temps est couvert ce matin ? Pourtant hier à l'heure
du thé, alors que j'étais en haut d'une échelle à tailler des branches, j'ai eu
la bonne surprise de voir ma petite fille Chloé venir me rendre visite.
Gentiment, elle m'a aidé pendant une bonne heure à broyer les coupes, nous en
avons oublié le thé.
à Montlaux
Je viens de passer deux jours et
deux nuits à Montlaux
chez Sivi. Elle va mieux et recommence à se bouger. Nous avons pu
aller nous promener dans la campagne. Elle s'organise bien dans sa maison et ne
se plaint pas de l'isolement. J'ai travaillé dans son jardin comme un jeune...
Elle répond :
« Non, je ne me plains pas de mon isolement. Au contraire, je trouve que j’ai une grande chance et que c’est un grand luxe que de vivre dans une région aussi belle. Je ne m’en lasse pas et le temps me semble toujours passer trop vite pour arriver à profiter de tout. Chaque minute ou heure passée à faire autre chose me semble du gâchis et une injure à cette beauté qui s’offre à nous si généreusement et gratuitement … »
la combe de ND de Lure
27 octobre 2016
Le regard de Georges
A l’approche de la Toussaint, le beau temps est revenu.
J’erre dans le jardin à la recherche d’une tâche précise et prends un moment
pour, face au soleil, faire quelques exercices.
Suis allé, hier, faire une visite à Georges
(suivre
le lien) dans sa retraite du domaine de Collongue (c’est mieux présenté, je
trouve, que de parler de la maison de retraite médicalisée dans laquelle il est
interné). Oui il répond au téléphone et vous dit que ça lui fera plaisir de
vous voir. J’en reviens troublé comme à chaque fois que je me décide à faire la
démarche.
« Au revoir l’ami »
m’a-t-il dit en alors que je partais. C’est la seule expression orale personnelle
qui m’a touché du temps passé avec lui cette après midi là. Il est présent
physiquement, bien sûr, il lui reste quelques principes de savoir vivre malgré
l’accueil qu’il vous fait le pantalon baissé mais il n’est pas possible de lui
sous tirer une expression vraie. Il répond, n’importe quoi aux questions posées,
par oui ou non au hasard. Mais tout semble aller bien, il n’a besoin de rien,
il n’a envie de rien. Rien si ce n’est que lorsque nos regards se croisent il
ne baisse pas les yeux. C’est impressionnant car à ce moment, je vois Georges
et tout ce que je connais de lui et c’est là que ma visite prend du sens.
17 octobre 2016
Migrants
Je reviens de Cabriès où la
CIMADE donnait un concert en faveur des migrants.
La CIMADE a des échos importants dans la population intéressée par l'accueil des migrants. Je suis épaté. Il
fallait réserver sa place pour pouvoir accéder à la salle de concert et pour
les personnes comme moi qui n’avaient pas retenu leurs places, nous avons été
accueillis ce pendant dans une salle annexe et il nous a été proposé ce qui
était prévu en seconde partie dans la salle principale. C'était sympathique. Le
concert était peut être de qualité mais ce qui nous a été donné m’a paru très
moyen et fatigant.
Je ne suis pas arrivé à bouger
Maloum resté planté devant la télé ou en train de travailler à préparer des
exposés pour la fac... Je ne sais pas encore trop quoi penser à son sujet. Il
est malin, prudent, attentif, de bonne compagnie, honnête, déterminé, sachant
respecter les limites convenables. Je rêvais l’autre jour qu’il était peut être
un terroriste en puissance préparant un mauvais coup. Il a beau me lancer des
« mon cher Marc » plusieurs fois par jour rien ne me prouve qu’il a
de l’affection pour moi mais je le soigne comme un frère, un fils plutôt, tombé du ciel. Ce
soir, par exemple, je lui ai servi son repas devant la télé parce qu’il
souhaitait suivre un débat intéressant sur l’identité française.
Après la fête et l'été
Du 30 juillet, je faisais le centre d'intérêt de l'année. Il l'a été en effet.
Gratifié de multiples façons, par la famille, les amis, le temps, j'ai eu du mal à émerger, à retrouver mon environnement, à retomber dans les gestes de la vie quotidienne.
Octobre est arrivé; le mauvais temps aussi. L'hiver se profile, il faut continuer malgré tout.
Gratifié de multiples façons, par la famille, les amis, le temps, j'ai eu du mal à émerger, à retrouver mon environnement, à retomber dans les gestes de la vie quotidienne.
Octobre est arrivé; le mauvais temps aussi. L'hiver se profile, il faut continuer malgré tout.
Fini l’arrosage !
La fin de septembre nous a valu
quelques orages et de bonnes averses. J’espère en avoir fini avec l’arrosage.
L’herbe reverdit, les dahlias qui
boudaient comme jamais vu, pourtant arrosés avec persévérance tout l’été, se
remettent à fleurir, les asters moins délicats éclatent de santé et les
chrysanthèmes sont en boutons. Quel plaisir de se promener plusieurs fois par
jour, les mains dans les poches, en admirant cette nature toujours
changeante !
Pourtant dès le 10 octobre, le froid
arrive. Habitués à la chaleur nous sommes gelés et le 12 je relance le
chauffage. Quand il ne fait pas trop froid, il pleut ce qui ne profite pas aux
économies d’énergie. Les panneaux solaires ne chauffent plus l’eau.
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